Les alternatives : l'hygiène naturelle infantile, la vie sans couches ?
Le concept
D'abord, battre en brèche une idée reçue : l'HNI ne s'apparente en aucun cas à un apprentissage très précoce de la propreté. Si tel est votre but, autant ne pas commencer... Ici, il s'agit d'abord et avant tout d'une question de communication.
Les promoteurs de l'HNI avancent que l'usage des couches, outre son aspect anti-écologique et peu économique, coupe l'enfant de ses besoins primordiaux en l'habituant à ne pas se soucier de ses fonctions d'élimination : la couche, en absorbant et retenant tout, les éloignerait petit à petit de leurs perceptions. D'où la nécessité, plus tard, d'avoir recours à un véritable apprentissage de la propreté, ce qui ne va pas sans difficultés...
Le nourrisson, dès la naissance, est parfaitement conscient de ce qu'il se passe dans son corps : les fonctions d'élimination, par exemple, ne passent pas inaperçues ! La preuve ? Un tout-petit proteste quand sa couche est mouillée, et manifeste avec forces mimiques qu'il est en train de faire ses besoins. Par ailleurs, le bébé se règle très tôt : toutes les mamans ont déjà constaté avec quelle régularité il élimine, après un repas, au réveil ou au moment du bain, par exemple...
Appliquer le principe de l'hygiène naturelle infantile, c'est prêter attention à tous ces signaux : vous sentez que bébé a une petite ou une grosse envie ? Mettez-le aussitôt au-dessus d'un récipient (pot, bassine, toilettes) et laissez-le faire...
Cette pratique permet même d'aller plus loin : outre l'observation, le parent peut aussi utiliser l'incitation douce. En associant systématiquement un son ("Psss" pour le pipi, par exemple) à la fonction d'élimination, on peut amener son tout-petit, tout doucement, à parvenir à se passer de couches.
Enfin, l'HNI repose aussi sur l'intuition du parent : après quelques temps de pratique, vous saurez de vous-même que "c'est le moment"...