Le déni de grossesse (Page 2)
Qui est touché?
Selon des études de certains psychiatres, le déni partiel touche particulièrement des adolescentes, principalement motivées par la peur que l'entourage (parents, amis...) ne s'en aperçoive. En général, c'est lors d'un examen médical ou d'une simple visite chez leur médecin qu'elle prenne conscience de la réalité.
Le déni total peut concerner toutes les femmes de tous les âges, même les femmes déjà mamans. Le principal danger est le moment de l'accouchement auquel les femmes ne s'attendent pas du tout. Il peut s'accompagner d'un moment de grande angoisse puis de sidération face à ce constat soudain : un enfant vient de naître ! L'accouchement se passe souvent dans des conditions dangereuses pour le bébé, sans hygiène ni équipe médicale. Et, prise de panique, la femme peut alors avoir le réflexe de cacher l'enfant quelque part, afin de continuer à occulter cette réalité. La vie de l'enfant est alors en danger.
Les causes du déni
Elles sont pour le moment difficiles à déterminer avec exactitude. Le déni est d'origine psychologique et nécessite, une fois que le déni est reconnu ou que l'enfant est né, une prise en charge psychologique.
Deux observations s'opposent pour décrire ce trouble : serait-ce un trouble purement psychologique, qui prend sa source dans l'inconscient, où la femme ne parvient pas à s'imaginer mère ? Ou bien une cause d'ordre socioculturel, où par manque d'éducation, la femme ne saurait pas reconnaître spontanément les signes d'une grossesse ?
La question de l'entourage se pose aussi : la plupart du temps, il ne se rend compte de rien. Certains médecins pensent que la force du déni est telle qu'elle entraîne la famille et les amis avec elle. La femme peut se montrer tellement convaincante dans son rôle que personne ne soupçonne une grossesse. D'autres médecins accusent directement les compagnons, qui ne seraient pas assez informés et pas assez attentifs aux changements physiques et psychologiques de leur compagne.