Au japon, les femmes enceintes sont victimes de harcèlement sur leur lieu de travail
Selon un article publié par l'AFP début juillet, 63 % des femmes salariées japonaises se sentent en danger. En cause, le mata-hara, une forme de discrimination professionnelle extrêmement répandue au Japon.
Être enceinte au travail est mal vu
Critiques, remarques désobligeantes, menaces, travail physique éprouvant.. Les femmes japonaises sont maltraitées pendant leur grossesse. Souvent sous payées ou rétrogradées, elles sont même quelquefois licenciées ou poussées à démissionner lorsqu'elles décident de choisir d'être enceintes.
Une situation discriminante, nommée au japon mata-hara (harcèlement de maternité) et que la Confédération syndicale des travailleurs du Japon explique par le fait que les femmes sont de plus en plus nombreuses à devoir travailler.
Le 24 juin dernier, une conférence d'information organisée par l'association Matahara.net s'est tenue à Tokyo en présence de femmes victimes de discrimination. Elles ont demandé au gouvernement de prendre des mesures afin que les futures mamans ne soient plus victimes de tels comportements.
La loi n'est pas respectée
Jusque là le mata-hara a été peu dénoncé. Au Japon, les femmes enceintes bénéficient d'un an de congé maternité, de la garantie de retrouver leur emploi à leur retour et d' un travail plus facile si nécessaire mais la réalité est assez peu en accord avec la loi.
« La plupart des femmes endurent encore en silence, sans prendre conseil auprès de qui que ce soit, souvent parce qu'elles ignorent que des lois garantissent le droit des femmes à être enceintes et d'éduquer des enfants tout en continuant de travailler », observe la Confédération de syndicats de travailleurs japonais.
Encore fidèle au vieil adage selon lequel les hommes sont au travail, tandis que les femmes restent à la maison, la mentalité japonaise a beaucoup de mal à changer.