Jouer à la maman, à la guerre... : ce que révèlent ses jeux
Faire semblant, c'est « pour de rire »
Selon le psychologue suisse Jean Piaget, les jeux d'imitation ou jeux symboliques constituent une étape importante dans le développement de l'enfant. Capable de sortir du réel et de l'instant présent, l'enfant imagine des situations fictives (il sait qu'elles le sont).
Il joue ainsi à recréer une sorte de « réalité » pour mieux la comprendre. Il a pu étudier depuis plusieurs mois l'attitude et le rôle des adultes et peut commencer à imiter pour mieux saisir les comportements.
Peu à peu, l'enfant se construit sa propre identité. Il pourra ainsi, pendant une période, s'attacher plus aux gestes que fait sa maman ou son papa et les imiter. Rien d'anormal à ce qu'un petit garçon joue alors à câliner un poupon !
Un gars, une fille !
Pour un petit garçon, un morceau de bois, ses doigts... Tout est prétexte à simuler une arme ! Ce jeu qui peut sembler violent permet surtout à l'enfant d'évacuer ses pulsions agressives. Il semble, d'après le docteur Brazelton, célèbre psychiatre, que lutter contre ces jeux ne sert à rien, au contraire. Il n'est pas rare d'entendre une maman dire qu'avant d'avoir des enfants elle refusait les armes-jouets. Mais que quand son garçon a commencé à se fabriquer des pistolets avec des bananes et des fusils avec des branches, elle a du se rendre à l'évidence : jouer à la guerre est souvent un passage obligé dans la construction d'un petit garçon.
Sur le même principe, jouer à la maman en lavant, habillant et nourrissant un poupon donne à la petite fille les prémices de son identité sexuelle. Elle s'identifie généralement à sa maman et adopte donc comme elle des attitudes maternelles.