S'organiser: mères porteuses, vers une législation?
Depuis 1994 et la loi de bioéthique, la France considère la « gestation pour autrui » comme une activité illégale et les mères porteuses sont passibles de 15 000 euros d'amende et d'un an de prison.
Pourtant, selon un sondage effectué par le Journal du Dimanche, 65% des français (dont 68% de femmes âgées de 25 à 34 ans) approuveraient la légalisation des mères porteuses. Par ailleurs, plus de la moitié accepteraient que ces femmes soient rémunérées.
Alors que des pays tels que les Etats-Unis, le Canada et que des pays européens comme la Grèce ou l'Angleterre ont légalisé cette pratique, en France, la question fait toujours débat.
Certains philosophes craignent la légalisation d'un « marché des utérus », qui inciterait les femmes plus pauvres à recourir à la « grossesse pour autrui » dans un but lucratif, ou bien« des conséquences psychologiques que cela impliquerait pour l'enfant ». Quoi qu'il en soit, de nombreux couples en mal d'enfants décident de passer la frontière pour assouvir leur désir quitte à se confronter aux barrières de l'administration française.
Conscient de cette réalité, le Conseil d'Etat et l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (OPECST) réviseront la loi de la bioéthique dès 2010. Espérons que la prise de position des français, révélée par le sondage, participera à faire évoluer cette législation.
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