L'ostéopathie, une solution contre l'infertilité?
L'ostéopathie, un peu d'histoire...
L'ostéopathie a été fondée à la fin du 19e siècle par un médecin américain, Andrew Taylor Still. Il est le premier à avoir compris que l'état de santé dépendait de l'équilibre de la structure du corps. Elle consiste à lever des tensions somatiques et à rendre ainsi la mobilité de la partie du corps qui engendre des dysfonctionnements. L'ostéopathie connaît sa première expansion dans les années 50.
Les causes éventuelles de dysfonctionnement
L'ostéopathie est une discipline plus douce que l'image qui en est véhiculée. Dans le domaine de la fécondité, des expériences récentes sont menées. Le postulat de départ consiste à penser que l'on peut stimuler la fertilité en améliorant par exemple la mobilité du bassin. En libérant des points de pression du corps, les organes génitaux sont plus disponibles pour accueillir l'œuf fécondé. Traumatismes, efforts soutenus, stress émotionnel, mauvaise posture et facteurs environnementaux : le corps réagit par une dysfonction structurelle. En clair : il somatise ! Nombreuses peuvent être les causes de l'infertilité qui ne relève pas de la stérilité diagnostiquée. L'ostéopathie ne prétend pas rendre fertile, mais favorise et améliore le système de fécondité.
En pratique
L'ostéopathe agit au niveau du bassin et sur le corps tout entier si besoin est : crâne, cou, dos, car les pressions qui pourraient entraver le processus de fécondation peuvent se nicher partout. L'ostéopathe détecte dans un premier temps les points de tension et vise à les soulager par des manipulations, à rendre au corps toute sa mobilité. Il explique toujours les gestes qu'il va accomplir sur la patiente et les effets engendrés.
Des études sur le terrain
Des thèses ont été menées pour analyser les effets de l'ostéopathie sur un certain nombre de femmes souffrant d'infertilité. Deux étudiantes ont par exemple proposé à des femmes désireuses d'expérimenter le traitement une séance d'ostéopathie par mois sur un trimestre.
Dans un premier temps, elles ont observé la posture de la patiente, ses points d'appui et la position de son bassin, du diaphragme et du ventre. Ce diagnostic leur a permis de localiser les zones de tensions pour intervenir dessus.
Deuxième séance : on observe l'évolution, si le corps s'est assoupli depuis la première séance, si des tensions ont été levées et on agit plus en profondeur sur les points de pression.
La dernière séance est plus intense. S'il subsiste toujours des blocages ou des dysfonctionnements au niveau du col de l'utérus et des ligaments chez la femme, l'ostéopathe peut alors décider de se livrer à un travail en interne. Ce travail demande une vraie relation de confiance entre le praticien et la patiente pour qu'il soit réalisé complètement.
Des études sont encore menées afin de trouver des techniques de plus en plus adaptées aux symptômes des patientes.