Grossesse : fausse-couche, grossesse extra-utérine, de nouvelles prises en charge
grossesse et fausse couche
Les fausses couches précoces (lors du premier trimestre de la grossesse) sont relativement courantes en France. Jusqu'à présent, une grande partie d'entre elles impliquaient un recours systématique à la chirurgie (curetage), sous anesthésie locale ou générale, pour s'assurer de la bonne évacuation des résidus. Or le curetage n'est pas toujours utile !
Une autre voie a été évoquée lors des 34èmes journées nationales du CNGOF (Collège national des gynécologues et obstétriciens
français), 10 décembre dernier à Paris.
En cas de fausse couche avérée en cours, les gynécologues pourraient donc prescrire un « cocktail » de deux molécules, la mifépristone (utilisée dans le cadre de l'IVG médicamenteuse) et le misoprostol (qui permet entre autres la dilatation du col). Cette prise en charge 100% médicamenteuse permettrait à la femme de rester chez elle, sous réserve d'absence de contre-indication à ces molécules et d'un suivi gynécologique soigneux. Les membres du CNGOF insistent également sur l'importance de rester en alerte face à certains signes (douleurs, hémorragie importante) qui devront conduire immédiatement les femmes concernées à contacter les urgences les plus proches.
La grossesse extra-utérine, quant à elle, concerne environ 2% des grossesses. Là encore, le seul traitement appliqué jusqu'à présent restait chirurgical. Mais les médecins avancent qu'une pris en charge à base de Méthotrexate (utilisé entre autres pour traiter les grossesses molaires) pourrait permettre de contourner le risque anesthésique lié à l'intervention chirurgicale.
Dans les deux cas, ces nouvelles formes de traitements n'ont aucune incidence sur la fertilité.