Alimentation et projet d’enfant : à ne pas négliger !

Une synthèse d’études parue dans le Journal International de Médecine met en évidence le lien entre l’IMC parental et la santé future de bébé.

0,5% de personnes obèses ou en surpoids chaque année en France : un chiffre qui ne cesse de croître et qui concerne en majorité des adultes en âge de procréer ! En effet, un tiers des femmes et la moitié des hommes sont en surpoids, et 15% d’entre eux sont obèses. Quant à la part d’enfants avec problèmes de poids, elle a atteint les 20% en 2009…

Partant de ce constat, des scientifiques se sont intéressés aux causes, bien sûr, mais aussi aux conséquences de ces déséquilibres ! En effet, les déséquilibres alimentaires des parents et leurs conséquences directes (surpoids ou, au contraire, sous poids) ont de réels impacts sur la santé des bébés à naître. Ainsi, dans le cas d’une obésité maternelle, on observe un poids plus important chez le bébé de 0 à 9 mois et davantage de masse grasse chez ce même enfant à l’âge de 9 ans. Si la maman est à l’inverse sous nourrie, avec notamment un déficit de l’apport protéinique durant la grossesse, les enfants seront plus à même de développer une hypertension plus tard.

Même constat pour les papas ! Un père obèse aura plus de risques d’avoir un enfant lui-même obèse à l’âge de 11 ans ; un papa insuffisamment ou mal nourri donnera, lui, davantage d’enfants ayant un problème métabolique. Dans les deux cas (pères comme mères), des problèmes de métabolisation des sucres et des lipides sont probables. Les risques de transmission de fragilités cardiovasculaires sont également importants !

L’alimentation est bien sûr en cause, mais pas uniquement le volume de nos assiette ou la nature de ce que nous mangeons : des carences, ou, à l’inverse des excès de certaines vitamines pourraient, selon les spécialistes, causer des problèmes de santé importants chez les enfants, et même chez la génération suivante ! Petite liste récapitulative :

Carences vitaminiques chez la femme enceinte :

• Vitamine A : risque de schizophrénie multiplié par 3 et moindre volume rénal des nouveaux-nés.
• Vitamine D : fragilité osseuse du bébé, mais aussi risques de diabète gestationnel et/ou de prééclampsie accrus chez la future maman.
• Vitamine B12 : d’près des expériences menées sur des animaux, une carence en vitamine B12 pourrait avoir des conséquences sur la fonction immunitaire ainsi que sur la fertilité des garçons.
• Vitamine B9 ou acide folique : outre les risques de défauts de fermeture du tube neural, bien connus, un déficit pourrait aussi affecter la croissance des enfants.

Excès vitaminiques chez la femme enceinte :

• Vitamine B12 : trop de vitamine B12 accroîtrait le risque de survenue d’une dermatite atopique chez l’enfant.
• Vitamine B9 ou acide folique : observés sur des animaux, des malformations cardiaques et du système nerveux.
• Vitamine E : risques de malformations cardiaques et de retard de croissance.
• Vitamine D : gare à l’hypercalcémie, une pathologie qui peut conduire à des malformations cardiaques, entre autres !

Bref, il est plus que jamais temps de surveiller votre régime si vous êtes en période de conception ou si vous débutez une grossesse…. Pas de panique cependant, avec un régime alimentaire varié et équilibré, vous n’avez normalement aucun souci à vous faire !

Source : jim.fr