Un traitement antiépileptique serait responsable de graves malformations chez les nouveau-nés
La famille Martin, parents de deux enfants souffrant de malformations, porte plainte pour ne pas avoir été suffisamment informée du danger que peut représenter la prise d’un médicament antiépileptique pendant la grossesse. En effet, Marine, la maman de Salomé et Nathan a continué à recevoir du valproate de sodium, le Dépakine de Sanofi, pendant qu’elle était enceinte de ses deux enfants.
Un problème évoqué depuis les années 80
Marine est épileptique depuis son enfance. Lorsqu’elle se trouve enceinte de ses deux enfants, elle n’a pas arrêté son traitement et les médecins ne l’ont pas mise en garde contre les éventuels effets que le valproate pourrait avoir sur ses enfants. Pourtant, la littérature médicale a commencé à émettre des doutes sur l’usage de ce médicament chez les femmes enceintes dès 1980. Des effets secondaires sur le fœtus ont été pointés du doigt ainsi que le risque tératogène du valproate. Dans certains ouvrages de référence, il est même indiqué qu’il faudrait envisager d’autres traitements en cas de grossesse.
Un message à faire passer
L’existence de troubles et malformations congénitales dus à la prise du valproate mérite d’être relayée un peu plus selon l’avocat de la famille. Malheureusement, ce manque d’informations a coûté à Salomé une malformation au niveau du système nerveux et à Nathan une malformation de la verge accompagné d’autres troubles neurologiques. Dans cette plainte, la famille s’insurge contre le non- signalement d’effets indésirables graves et déplore l’administration d’une substance nuisible, une tromperie aggravée, une atteinte involontaire à l’intégrité de la personne et une mise en danger d’autrui.
Suite à ces évènements, une association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac) a été créée par la maman pour accompagner près de 300 membres et 500 enfants concernés. De son côté, Sanofi affirme être touché par cet évènement et confirme que les informations fournies par le laboratoire sont contrôlées par les autorités de santé, à jour, et visent à donner aux médecins et patients tous les renseignements nécessaires relatifs aux risques potentiels que peut présenter le Dépakine.