Soigner son alimentation pendant la grossesse protège le cœur de bébé
Publiée dans le journal Archives of Diseases in Childhood Fetal & Neonatal Edition, les chercheurs ont mis en évidence le lien entre le régime alimentaire des jeunes mères et les malformations cardiaques congénitales.
Poisson et fruits et légumes bienfaiteurs
Les habitudes alimentaires de 19.000 femmes depuis l’année précédant leur grossesse jusqu'au terme de leur gestation ont été observées. La moitié d'entre elles avaient un enfant atteint de cardiopathies.
Quatre groupes ont été réalisés et comparés en fonction de la qualité de l'alimentation (de la plus à la moins équilibrée). L'observation a révélé que plus le menu était sain (du type menu méditerranéen, avec une large place au poisson, aux fruits et légumes frais et aux noix) et moins le risque de développer des malformations cardiaques congénitales était présent. Et cela même après avoir éliminé des facteurs de risque tel que le déficit en acide folique ou le tabagisme de la mère.
Entre les groupes, il a été également observé une différence de risque de 23% pour la communication inter auriculaire, (malformation de la cloison qui sépare les oreillettes) et de 37% pour la tétralogie de Fallot qui associe quatre anomalies cardiaques (37%) et représente près de 8 % de l'ensemble des cardiopathies congénitales.
Les cardiopathies congénitales sont fréquentes
Toujours précoces, les cardiopathies congénitales comptent parmi les complications les plus fréquentes à la naissance. Elles concernent environ 3% des naissances vivantes et 20% des enfants mort-nés. Elles représentent aussi 20 à 30% des causes de mortalité infantile dans les pays de la Communauté européenne et leur origine reste pour 60% d'entre elles inconnue.
« Une diète équilibrée avant et pendant la grossesse peut avoir des bénéfices à la fois pour la mère et pour l’enfant. L’ensemble du régime alimentaire de la future mère devrait faire l’objet de recommandations. Celles-ci ne doivent pas se focaliser uniquement sur certains nutriments », affirment les chercheurs.
Pourtant, en Europe et aux États-Unis, seule la supplémentation en acide folique jusqu’à la 12ème semaine d’aménorrhée, et quelquefois en vitamine D sont recommandées aux femmes enceintes.