Santé périnatale : un état des lieux
Ce rapport permet d’analyser de nombreuses données démographiques et statistiques, et ainsi d’évaluer les progrès et les pratiques des différents pays de l’Union en matière de santé des mères et des enfants durant la période périnatale. Que se passe-t-il en France ?
- Le taux de mortinatalité (naissance sans vie) est le plus fort de l’Union Européenne : 9,2 pour 1000 naissance. Pas de panique toutefois : la France est l’un des rares pays européens à ne pas distinguer les décès « naturels » des Interruptions Médicales de Grossesse (IMG), qui sont donc comptabilisées dans le chiffre. La "bonne" nouvelle malgré tout, c’est que notre politique de diagnostic et de dépistage des anomalies est performante.
- Mortalité néonatale (dans les 27 jours suivant la naissance) : la France se classe 17e sur 26 avec 2,3 décès pour 1000 naissances. Un chiffre en légère baisse par rapport à 2003 (2,6 ‰ alors).
- Prématurité : 6,6% des naissances, un chiffre en faible, mais constante augmentation.
- Les grossesses gémellaires : on en dénombre 17,4 pour 1000 naissances, dans la moyenne des pays européens.
- Mortalité maternelle : elle est de 9,1 pour 100 000 naissances en France.
- Enfin, le taux de césariennes est de 21% en France. Élevé ? Pas tant que cela ! En effet, les chiffres se situent entre 15% et… 52% suivant les pays !
Le rapport insiste par ailleurs sur les nouveaux facteurs de risques qui affectent la santé des mères et de leurs enfants : ainsi, les grossesses dites "tardives" (au-delà de 35 ans), l’obésité ou encore le tabagisme maternels sont en augmentation dans toute l’Union. Ces résultats devraient conduire les autorités à adapter leur politique de santé en conséquence.