Pas facile d'être l'aîné... ou le petit dernier !
L'aîné a, pendant quelques mois ou quelques années, le sentiment légitime d'être le centre de l'attention de ses parents.
Il est celui qui fait tout en premier, celui qui initie les parents à leur nouveau rôle. Ce temps est souvent vécu comme une période assez heureuse, pendant laquelle il n'y a pas de sentiment de rivalité ou de jalousie.
L'aîné doit se battre.
Selon Frank J. Sulloway, professeur d'histoire à l'Université Massachusetts Institute of Technology, l'aîné s'efforce de conserver sa place et ses acquis : il lutte pour survivre.
Cela peut expliquer, selon lui, une attitude de défense de l'ordre établi. Le cadet, quant à lui, aura tendance a avoir l'esprit plus ouvert et à adhérer à des idées nouvelles plus facilement.
Le problème de l'aîné est de ne pas avoir d'aîné : il a plus de difficulté à trouver un modèle de la même génération et peut, une fois adulte, avoir du mal à trouver sa place.
Le cadet envié
Le petit dernier est en général envié par les aînés : il n'a pas eu à se battre, la voie était libre... Mais s'il se complaît dans son rang de "petit dernier", il va demeurer dans une position infantilisante qui ne lui permettra pas toujours d'avancer comme il le veut.
A cela s'ajoutent les attentes parentales, qui sont souvent d'autant plus grandes que ce dernier enfant aura été ardemment désiré. Parfois cela peut être très lourd à porter....
Voir aussi :
Notre article sur l'arrivée d'un second enfant dans la famille
Un livre :
Frères et Sœurs, chacun cherche sa place
Françoise Peille, ed. Hachette.