L’avortement sélectif, en Occident aussi
Si l'avortement, voire l'infanticide de fœtus et de bébés filles est une réalité connue, notamment en Asie, ce qu'on sait moins, c'est qu'elle se répand également... En Occident !
Selon une étude américaine, les femmes originaires de pays tels que l'Inde, la Chine ou encore les Philippines ont davantage recours à l'IVG et ce, la plupart du temps, quand l'enfant est de sexe féminin...
D'où la proposition émise par le Journal de l'Association médicale canadienne (CMAJ) : interdire aux médecins de révéler le sexe de l'enfant aux parents avant la 30e semaine de grossesse, pour éviter toute "sélection par le sexe". Une idée qui fait débat !
Les opposants à ce système prônent avant tout une meilleure information des femmes issues de ces communautés, pour lesquelles les traditions et les contraintes (priorité donnée aux garçons, héritage d'une politique de l'enfant unique, etc....) pèsent lourd, même loin de leur pays d'origine. Ils redoutent également que cette proposition soit une première marche vers une éventuelle législation anti-avortement, le mouvement "pro-vie" étant particulièrement vivace en Amérique du Nord.