Parce que son bébé est né avec un bras atrophié, une jeune maman poursuit son gynécologue en justice
La stupeur et la colère. Ce sont les deux sentiments qu'a ressenti une jeune maman près de Marseille (13) en novembre 2016. A Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône en novembre 2016, une jeune femme accouche. Mais à la naissance de son enfant, son premier, elle constate que son nourrisson a un problème. En effet, il est né sans avant-bras droit, et sans main droite.
Elle vient d'annoncer porter plainte contre le gynécologue et la clinique dans laquelle elle a été suivie et dans laquelle elle a accouché. Pourquoi ? Parce qu'elle accuse le personnel médical de n'avoir pas fait correctement son travail. En effet, selon son avocat, maître Michaël Drahi, « dans les comptes-rendus échographiques des 1er et 2e trimestres, réalisés par le même médecin, il était écrit que les quatre membres étaient visibles dans leur intégralité ».
« Une échographie n'est pas une assurance anti-malformation »
Alors, les échographies peuvent-elles mentir ? Le tribunal de grande instance de Marseille a, en tout cas, nommé 2 experts pour essayer de comprendre ce qui a pu se passer.
Interrogé par franceinfo, le président du Collège national des gynécologues et obtétriciens, Israël Nisand, déclare que, selon lui, « le gynécologue n'est pas responsable de la malformation, et une échographie n'est pas une assurance anti-malformation ».
Il réclame également une certaine prudence : « Il faut attendre l'expertise médicale, car la maladie des brides amniotiques, par exemple, peut faire disparaître un membre lors du troisième trimestre de grossesse ». La clinique n'a pas fait de déclaration pour le moment.