Ma tentative d’allaitement pour mon fils
La propagande pro-allaitement
Mon fils est né le 9 avril 2010... Mais la décision de tenter d'allaiter ou non était évidemment prise bien avant ! Elle n'a pas été facile à prendre car je me suis sentie oppressée pendant ma grossesse, presque harcelée avec l'allaitement. Avant même qu'on ne réponde à mes questions sur l'accouchement (ce qui me terrorisais le plus), ou sur l'administratif, je recevais quantités de tracts prônant l'allaitement. Et mon tempérament rebelle je l'avoue a du mal à se plier à ce qu'on veut que je fasse... Plus on me pousse à faire quelque chose et moins j'en ai envie ! Avant ma grossesse et toute cette "propagande", j'avais décidé d'essayer d'allaiter, mais vraiment pendant ma grossesse j'en ai eu marre... Mais je me suis dit que c'était bête d'abandonner mon idée de départ juste à cause du harcèlement médiatique et de la sensation qu'on voulait me faire ressentir : je suis une mauvaise mère si je n'allaite pas (je ne sais pas comment c'est ailleurs mais j'étais en Ille et Vilaine et c'est vraiment ce que j'ai ressenti, je ne m'y attendais vraiment pas!).
Ensuite, je dis bien "tentative d'allaitement", car je savais depuis le début que je ne réussirai peut-être pas, ayant subi à l'âge de 16 ans une réduction mammaire que je ne regrette pas, mais on m'avait prévenue à l'époque donc je n'ai pas été étonnée quand on m'en a reparlé. J'étais donc sans pression et je me suis dit : "J'essaie, si ça fonctionne tant mieux, et si ça ne fonctionne pas, c'est pas grave.".
Je n'ai pas eu une grossesse facile, j'ai fait une intolérance aux hormones de grossesse (oui, ça existe !) et je n'ai rien pu avaler pendant 8 mois sur 9 (le mois de tranquillité étant le 1er !). Je vomissais 4 ou 5 fois par jour, même en n’ayant strictement rien avalé... J'ai perdu du poids et j'étais extrêmement fatiguée (ça, je l'étais déjà avant et j'ai appris le "pourquoi" récemment, ça a son importance pour la suite de mon récit). Bref, j'étais épuisée.
Le jour J arrive, mon fils, mon bonheur est enfin là. L’accouchement a été très long car provoqué mais les douleurs très supportables, c'était ma plus grande peur (merci péridurale !).
Et là, voilà LA question fatidique de la sage-femme : "Voulez- vous allaiter ?". Je réponds que oui, j'ai envie d'essayer...