Les parents minimisent la douleur des petites filles par rapport aux petits garçons
Un garçon c'est fort. Une fille c'est fragile. Inconsciemment ces jugements de genre ont la vie dure. Si dure, qu'inconsciemment, les adultes ont tendance à minimiser la douleur ressentie par une petite fille est moins importante que la douleur ressentie par un petit garçon.
C'est la conclusion d'une étude américaine sur le sujet. Des chercheurs de la prestigieuse université de Yale ont montré une vidéo à près de 250 adultes séparé en 2 groupes. Sur la vidéo on voit un jeune enfant se faire piquer le doigt. Au 1er groupe, les scientifiques ont annoncé que l'enfant était un garçon prénommé Samuel. Au second groupe qu'il s'agissait d'une petite fille prénommée Samantha.
Les filles sont plus expressives que les garçons
Les chercheurs ont ensuite demandé aux panels d'adultes de mesurer la souffrance de l'enfant. Selon eux, le petit garçon aurait plus souffert que la petite fille.
Conclusion des chercheurs : « Les stéréotypes de genre explicites –par exemple, que les garçons sont plus stoïques ou les filles plus émotives– peuvent fausser l'évaluation de la douleur des enfants par les adultes ».
C'est donc l'attitude qu'on attend des petites filles ou des petits garçons qui jouent. En effet, selon les participants de l'étude, les petites filles seraient plus expressives que les garçons. Ainsi, si un garçon grimace de douleur c'est qu'il a « vraiment » mal, tandis qu'une petite fille à l'inverse pourrait, selon eux, faire la même grimace de douleur pour une sensation beaucoup moins violente.
On rappelle, pour conclure, que cela n'est bien entendu qu'un stéréotype. Il suffit de voir cette vidéo d'hommes qui ressentent la douleur des contractions pour comprendre !