Le besoin de congés pathologiques sous-estimé
Parus dans le International Journal of Obstetrics and Gynaecology, les résultats de cette enquête menée auprès de près de 3000 norvégiennes enceintes montrent que 75% de celles-ci ont été contraintes de cesser leur activité professionnelle pour des raisons médicale durant leur grossesse. En moyenne, ces congés pathologiques ont duré environ 8 semaines. Et plus la grossesse avance, plus les arrêts sont fréquents : ainsi, 63% des femmes enceintes de 32 semaines étudiées étaient en congé !
Parmi les principales causes, la fatigue et un mauvais sommeil (35%), les douleurs pelviennes (32%), les nausées (23%)… La Norvège fait partie des pays pionniers en matière de parité et d’aménagement du temps de travail pour els futures mamans. C’est ainsi que 60% des femmes interrogées ont déclaré avoir bénéficié d’un ajustement de leur poste (horaire, tâches, etc.). Ce sont elles qui ont, par conséquent, subi les arrêts les moins longs (7 jours de moins que les autres en moyenne)! Enfin, sans surprise, ce sont les plus stressées (par leur profession, notamment) qui sont les plus enclines à prendre un congé pathologique.
Les auteurs de l’étude suggère qu’une meilleure prise en compte de l’état de grossesse dans le milieu professionnel : les femmes y gagneraient en qualité de vie, et les entreprises en compétitivité !