La fertilité après une fausse couche
Le deuil : une étape indispensable
Avant même de songer à entamer une nouvelle grossesse, une femme ayant vécu l'épreuve d'une fausse couche doit apprendre à faire son deuil. Que la grossesse ait été interrompue à ses tous débuts ou plus tard ne change rien : elle était de toute façon porteuse de joie et de projets brusquement interrompus. Un travail de deuil s'impose avant de pouvoir réinvestir un bébé de tous ses espoirs de bonheur à venir...
Laisser passer deux à trois cycles
Après une fausse couche, qu'elle se soit soldée par un curetage ou non, les professionnels de la santé recommandent de laisser passer deux à trois cycles avant de songer à concevoir un autre enfant.
Toutefois, certaines femmes font le choix de retomber enceinte tout de suite, sans complications majeures. D'ailleurs, une étude écossaise parue dans le British Medical Journal en août 2010 démontre qu'une femme qui conçoit un bébé dans les 6 mois suivant une fausse couche a moins de chances d'en faire une nouvelle ou de rencontrer des complications durant sa grossesse qu'une femme qui attendrait 6 à 12 mois.
Conseils pour tourner la page avant de concevoir un autre enfant
Après une fausse couche, certaines femmes se confrontent à une infertilité psychologique. Comment surmonter cette épreuve et mettre toutes les chances de son côté pour la reprise des essais ?
- Relativiser. 1 grossesse sur 5 se solde par un avortement spontané. La plupart du temps, il s'agit d'un accident de parcours sans impact sur les grossesses suivantes.
- Parler. Exprimer l'éventuel sentiment de culpabilité, crier sa colère... Que l'on choisisse de s'adresser à une amie ou à un psy, l'essentiel est de se libérer du chagrin sans le nier.
- Rester soudés. Le père a un rôle important à jouer dans la rémission de la mère, mais aussi du couple. Il ne faut pas oublier que ce bébé, c'était aussi une histoire d'amour vécue à deux...