Fécondation in vitro : un nouvel appareil permet d'accroître les chances de réussite

La revue « Biomicrofluidics » vient de publier le rapport des chercheurs taiwanais sur une technique qui permettrait d'augmenter les chances de succès dans les opérations de fécondation in vitro (FIV). Ce processus présente également l'avantage de réduire le stress chez les femmes qui recourent à la FIV.
Fécondation in vitro : un nouvel appareil permet d’accroître les chances de réussite
Fécondation in vitro : un nouvel appareil permet d’accroître les chances de réussite

Une amélioration technique certaine

L'équipe de recherche est dirigée par Chihchen Chen, un éminent scientifique en génie biomédical de l'Université nationale Tsing Hua à Taiwan. Ils sont partis de la constatation que l'évaluation individuelle des embryons avant leur transfert dans l'utérus de la femme est particulièrement difficile à cause de leur regroupement dans des gouttelettes. Les chercheurs ont mis au point un appareil qui permet de sélectionner et d'évaluer chaque embryon en utilisant une micropipette. Grâce à cet instrument, chaque embryon est placé dans son propre compartiment, et ces spécialistes de la génétique peuvent effectuer facilement leur travail d'évaluation en se servant d'un plateau comportant des alvéoles ouverts.

Rendre la FIV plus rapide et plus simple

Chihchen Chen tient à souligner la très grande sensibilité des embryons face à leur environnement. Son équipe cherche donc à comprendre ce microenvironnement, afin de favoriser la croissance des embryons tout en réduisant au maximum leur « manipulation épigénétique ». L'objectif de ces experts est de limiter le nombre de cycles de FIV et d'embryons à transférer, ce qui permet de diminuer le stress chez la patiente, avec la certitude d'obtenir un niveau de réussite identique à celui de la technique classique.

Des travaux sur des embryons de souris

Les chercheurs ont testé ces travaux sur des embryons de souris. Ils se sont servis de la technique d'imagerie haute-résolution pour filmer en accéléré le développement des cellules qui se forment après la fécondation. De cette façon, ils peuvent choisir les embryons les plus prometteurs, ce qui permet de réduire le nombre d'ovules indispensables pour parvenir à la grossesse. Chichchen Chen estime pouvoir fixer prochainement les conditions expérimentales afin de continuer ses recherches sur des embryons humains. Selon lui, la dernière étape est la validation de la technique par des essais cliniques.

Publié le 11-05-2015 à 00:00 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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