La Fécondation In Vitro
Un peu d'histoire
Dès la fin des années 70, en juillet 1978 plus précisément, Louise Brown, le premier bébé issu d'une fécondation in vitro, est née en Grande-Bretagne. Amandine, le premier "bébé éprouvette" français, est née en 1982. Ces deux naissances ont complètement bouleversées la notion de stérilité. Actuellement, deux bébés sur cent, nés dans un pays développé, sont issus de FIV.
La FIV
L'objectif est de réaliser en laboratoire une fécondation de l'ovocyte par le spermatozoïde pour obtenir un ou plusieurs embryons. Une fois celui-ci obtenu, on le transfère dans l'utérus de la maman. Cette opération de fécondation, qui aurait dû se passer dans les trompes, est réalisée artificiellement, en dehors du corps. Elle se déroule en plusieurs étapes.
La stimulation ovarienne
Dans un premier temps on stimule le développement folliculaire de la maman grâce à des injections d'hormones quotidiennes. On la surveille étroitement. Lorsque les follicules sont à maturation, l'ovulation est déclenchée par une injection d'HCG.
Les ovocytes sont alors prélevés par ponction, avant qu'ils ne soient libérés par les follicules. L'intervention se déroule sous surveillance échographique, parfois par cœlioscopie, sous anesthésie locale ou générale.
Le recueil des spermatozoïdes doit se faire si possible le jour-même de la FIV, au laboratoire. S'ils ont été recueillis avant, on les congèle. L'abstinence sexuelle est souvent demandée au papa afin que son sperme soit de meilleure qualité.
La rencontre
Le sperme du père est mis en contact avec les ovocytes de la mère dans des boites stériles, pendant plusieurs heures, à une température de 37°c. Les ovocytes fécondés sont ensuite cultivés pendant 48h pour que l'on puisse évaluer leur qualité.
La nidation
Les "meilleurs" d'entre eux sont alors réimplantés dans l'utérus maternel à l'aide d'un cathéter pour qu'ils effectuent "normalement" leur nidation. Les autres sont congelés si les parents le souhaitent. On implante généralement 2 embryons, afin de minimiser les risques de naissances multiples. Cette opération doit obligatoirement se passer en présence du père.
Une dizaine de jours plus tard, une prise de sang confiemera ou infirmera, en fonction du taux d'hormone HCG, l'état de grossesse de la maman. Il sera confirmé une seconde fois par une échographie deux semaines plus tard.
Une grossesse issue d'une FIV se déroule comme une autre grossesse, dès lors que l'embryon est bien implanté.
Pour pouvoir en bénéficier
Il faut que les différentes techniques de procréation médicalement assistée aient été essayées.
La loi bioéthique encadre strictement cette pratique. La caisse d'Assurance Maladie prend en charge la totalité des frais jusqu'à quatre tentatives. La PMA devrait bientôt être ouverte aux femmes seules et aux couples homosexuels. La conjointe doit être âgée de moins de 42 ans au moment de la tentative de fécondation in vitro, sous réserve que le bilan clinico-biologique permette de la réaliser.
Une autre méthode : la micro-injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde.
Le processus est le même que pour la FIV, sauf que la mise en présence de l'ovule et des spermatozoïdes est remplacé par l'injection directe d'un seul spermatozoïde sélectionné dans chaque ovule.
Quels sont les risques ?
Lors de la stimulation ovarienne, il peut y avoir un risque d'hyperstimulation. La future maman ressent alors des douleurs dans le bas du ventre, parfois accompagnées de nausées. Il est important dans ce cas de contacter immédiatement son médecin.
Il faut savoir que les risques de fauches couches spontanées, de grossesses extra-utérines et de malformations sont du même ordre que pour les grossesses naturelles.
On constate en revanche une plus grande prévalence de la prématurité chez les enfants nés de FIV.
D'après FivFrance.com, "Sur 100 grossesses débutantes, Il y en aura un peu plus de 75 qui aboutiront à une naissance.".