L'enfant unique
La solitude oui, l'isolement non
L'enfant unique apprend dès son plus jeune âge à jouer seul. Son imaginaire et sa créativité sont donc très vite sollicités. Il n'est pas rare de voir un enfant unique parler à un ami invisible, avec lequel il partage ses batailles ou ses dînettes. En revanche, pour éviter que cette solitude appréciée ne se transforme en ennui subi, il est important que les parents proposent à l'enfant des activités sociales et ludiques. Aller au parc, lui faire découvrir un sport, inviter des cousins sont autant d'occasions de préparer l'enfant à sa future vie d'adulte en société.
Le partage au cœur du débat
On dit souvent d'un enfant unique qu'il est égoïste. Comment pourrait-il en être autrement quand, seul à la maison, il n'a rien à prêter à une sœur ou à donner à un frère ? L'enfant unique sera tenté, par exemple, de se servir la dernière part de gâteau... Le rôle des parents est donc, à ce moment-là, fondamental : ils partageront ce morceau avec lui pour lui montrer que ce n'est pas parce qu'il est seul qu'il doit tout s'approprier.
Le centre du monde
Choyé et adulé par ses parents, l'enfant unique est aussi au centre des conflits lorsque ces derniers se disputent. Il ressentira leur mal-être et pourra même se sentir « seul responsable », sans pouvoir partager ses sentiments avec une fratrie. Les parents devront donc éviter de mêler l'enfant à leur conflit. Mais selon certains pédopsychiatres, cette situation a au moins un avantage : être témoin de ces situations difficiles permettrait à l'enfant d'analyser très tôt les situations (qui a raison, maman ou papa ?) et donc de réagir plus tard avec discernement.