Grossesse et virus du SIDA ? C'est possible.
Plusieurs facteurs viennent aujourd'hui réduire les risques de transmission du virus à l'enfant : la trithérapie, l'espérance et la qualité de vie en hausse des personnes séropositives, les progrès concernant les traitements et la procréation médicalement assistée... Une couple séropositif peut donc espérer donner naissance à un enfant sain.
Votre conjoint est séropositif, pas vous
C'est le cas le plus répandu en France aujourd'hui. Le risque principal est que vous soyez contaminée également au moment de la conception, le sperme étant vecteur du virus. Vous pouvez alors opter pour une insémination artificielle avec donneur anonyme ou la sélection de sperme si vous souhaitez une filiation biologique. Les médecins vont alors isoler une fraction du sperme de votre partenaire dans laquelle le virus n'est pas détectable. Selon les résultats obtenus, votre médecin procédera ensuite à une procréation médicalement assistée suivant différentes techniques (FIV, ICSI, insémination intra-utérine).
Vous êtes séropositive, pas votre conjoint
Le même problème se pose alors : vous pouvez contaminer votre conjoint. Mais une procréation médicalement assistée n'est pas obligatoire : une simple auto-insémination à l'aide d'une seringue peut être réalisée en toute intimité.
Le second risque est que vous contaminiez votre enfant et que les traitements antirétroviraux aient des effets nocifs sur le fœtus.Désormais, des traitements non toxiques pour l'enfant tout aussi efficaces sont disponibles. Ils permettent à votre charge virale de rester à un niveau bas et vous donnent ainsi la possibilité d'accoucher par voie basse. Dès la naissance, votre enfant recevra un traitement préventif à base d'AZT durant six semaines ou plus si votre prise en charge durant la grossesse n'a pas été optimale. Le VIH se transmettant également par le lait, vous ne pourrez pas allaiter.
Sachez que le taux de contamination tombe entre 1 à 2 % grâce au traitement (20% sans traitement).
Vous êtes tous deux séropositifs
Vous pouvez profiter des traitements et des procédures de PMA ouverts aux couples dits sérodiscordants (un seul partenaire touché). Cependant, vous devez prendre en compte le risque d'infection croisée avec les virus des hépatites B et C.
La prise en charge d'une co-infection VIH-hépatite B est complexe : tous les centres de PMA spécialisés dans les couples à risque ne peuvent pas la traiter. Il est donc très important que le partenaire non-infecté par l'hépatite B se fasse vacciner.
Pour en savoir plus
- Lisez notre article sur Les examens à faire avant la grossesse
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