Gros plan : le diagnostic préimplantatoire
A quoi ça sert?
On utilise principalement le DPI pour rechercher sur l'embryon des mutations génétiques ou des anomalies chromosomiques déjà présentes dans la famille : par exemple, dans les familles concernées par l'hémophilie ou certaines myopathies, ou quand les parents sont porteurs d'un gène défectueux, comme celui de la mucoviscidose ou de l'achondroplasie (forme de nanisme). On utilise aussi ce procédé en cas de suspicion d'anomalie du nombre des chromosomes.
Comment le pratique-t-on?
Pour effectuer des examens sur plusieurs embryons, on utilise le protocole de FIV (fécondation in vitro). Les embryons obtenus subissent ensuite plusieurs tests en laboratoire, correspondants aux anomalies recherchées. Puis, ils sont "triés" afin de ne garder, puis de ne réimplanter dans l'utérus de la mère que l'embryon sain et sans anomalie.
Et c'est cette sélection d'embryons qui pose encore aujourd'hui de nombreux problèmes d'ordre éthique. En effet, les détracteurs du DPI s'opposent au tri des embryons, au nom du respect de la vie, alors que ses défenseurs mettent en avant les avantages d'une technique qui est parfois la seule façon d'éviter certaines affections encore incurables.
Quelles indications?
En France, la loi de bioéthique de juillet 1994 autorise l'application du DPI à certaines affections seulement : myopathie, hémophilie, mucoviscidose, maladie de Huntington...Et cette liste s'est récemment étoffée et ouverte à des mutations génétiques entraînant une prédisposition à certains cancers, comme le cancer du côlon.
Pour en savoir plus :
- Une fiche détaillée sur les aspects pratiques mais aussi légaux du DPI sur le site genethique.org
- Consultez également notre article sur le dépistage de la trisomie 21.