Des parents au tribunal pour que le prénom de leur enfant soit reconnu
C'est un prénom traditionnel breton. Voilà la ligne de défense que maintiennent les parents du petit Fañch depuis sa naissance. Et qu'ils défendent becs et ongle devant la justice.
Quand le petit garçon naît le 11 mai 2017, le prénom est refusé par l'État civil qui explique que le tilde est un symbole interdit par l'administration française.
Si, face à la pression médiatique, le maire de Quimper avait fini par autoriser le petit garçon a porté son prénom, l'affaire qui a été portée devant les tribunaux, en septembre 2017 a débouté les parents et le maire, la justice refusant de valider ce prénom.
Les parents font appel de la décision
Le 8 octobre dernier, se tenait, à Rennes le procès en appel. Pour les parents, interrogés dans 20 minutes, Fañch « est un prénom breton et il faut le tilde pour le prononcer correctement. Sinon, c'est comme si on enlevait la cédille à François. (...) Notre enfant ne met pas en danger l'unité nationale comme l'indique le premier jugement, c'est ridicule ».
L'avocat de la famille, a rappelé au tribunal le droit pour les parents « de choisir librement le prénom » de leurs enfants.
L'avocat général, représentant l'état demande, de son côté, à ce que l'interdiction du tilde demeure dans la mesure où ce symbole n'existe pas dans l'orthographe française. Pour lui « l'affaire ne porte que là-dessus. Et il n'a pas de volonté jacobine de nier la culture bretonne. Il y a bien d'autres Fanch qui n'ont pas de tilde et qui ne se sentent pas humiliés ». La cour d'appel de Rennes rendra sa décision le 19 novembre...