Dépression : un tiers des jeunes mamans concerné
Cette étude australienne l'atteste : si naissance et dépression ne vont pas toujours de pair, certaines femmes qui n'auront pas ressenti de coup de déprime aux alentours de la naissance de leur bébé peuvent en souffrir des années après. 1 500 jeunes mamans ont été suivies de leur accouchement aux 4 ans de leur enfant.
Durant ces 4 années, un tiers des femmes suivies ont connu un ou plusieurs épisodes dépressifs. SUrprise : c'est aux alentours des 4 ans de l'enfant que les femmes sont les plus nombreuses à présenter des symptômes dépressifs; elles sont 14,5%, soit une incidence plus forte que dans les 12 mois suivant la naissance de bébé! Il semble que les mères d'un premier enfant soient davantage concernées que les multipares (22,9% contre 11,3%).
Selon les chercheurs, avoir déjà connu un état dépressif avant la grossesse et/ou durant les premiers mois de vie du bébé est un indice de prédiction de cette situation. Mais d'autres éléments sont associés à cette dépression "tardive" : un jeune âge (entre 18 et 24 ans), des revenus faibles, des événements émotionnellement perturbants (deuils, accidents), la violence conjugale...
Si les auteurs de l'étude conviennent que cet état dépressif ne repose que sur les impressions des mamans (en d'autres termes, elles n'ont pas été formellement diagnostiquées "dépressives" par un médecin), ils insistent néanmoins sur l'importance du suivi médical des jeunes mères, notamment d'un point de vue psychologique, et ce au-delà des 12 premiers mois de vie.
Source : pourquoidocteur.fr