A Nice des policiers dans les écoles primaires
3 écoles primaires de Nice tentent une expérimentation depuis lundi. Des policiers municipaux, non armés, seront présents dans les écoles primaires. Le but de leur présence : surveiller et « sécuriser » les écoles.
Une première en France
Christian Estrosi, le maire de Nice a voulu cette mesure à la suite des attentats de Nice, le 14 juillet 2016. Sa proposition avait été rejetée par la ministre de l'éducation nationale de l'époque, Najat Vallaud-Belkacem. A l'époque, le maire de Nice souhaitait que les policiers présents dans les écoles primaires soient armés.
Il aura donc fallu un changement de présidence pour que la proposition de Christian Estrosi soit finalement autorisée et soutenue par Jean-Michel Blanquer, l'actuel ministre de l'éducation nationale qui a déclaré, en janvier dernier, que « cela permet de tester des choses à petite échelle et de voir ce que cela donne ».
Une expérimentation
Les 3 écoles primaires de Nice expérimentent donc ce dispositif jusqu'à la fin de l'année scolaire.
A partir de la rentrée 2018, si le test s'avère positif, toutes les écoles primaires qui le souhaitent, pourront accueillir un policier municipal dans l'établissement.
Que vont faire les policiers municipaux présents dans les écoles ?
Les policiers vont surveiller les abords de l'école, en faisant des rondes et en s'appuyant sur un système de vidéo-surveillance. Ils sont également chargés de contrôler les accès dans, et aux abords de l'école.
« Ils auront des tâches jusqu'ici dévolues au directeur. Ils arriveront dans l'école avant le début des cours, pour s'assurer que tout va bien et pourront contrôler le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité déjà déployés », explique le maire de Nice.
De nombreuses critiques
La mesure est loin de faire l'unanimité du côté des syndicats et des enseignants. Le syndicat enseignant CGT Educ'action critique fortement cette mesure et soutient que « ce qu'il faut à la prévention, ce n'est pas un-e policier-e dans les écoles, mais du budget pour les services sociaux ». La FCPE, la fédération des parents d'élèves parle quant à elle de « surenchère sécuritaire ».
Pour autant, malgré les critiques, Christian Estrosi est persuadé que sa mesure est la bonne, les écoles étant des cibles prioritaires de Daech : « Nous appelons chacun à prendre en compte le risque qui pèse aujourd'hui sur les écoles, qui sont désormais aussi des cibles pour Daech et à attendre le résultat de cette expérimentation unique en France plutôt que de chercher à la rejeter d'emblée pour de simples raisons idéologiques ».