113 personnes, dont 55 enfants expulsés d'un bidonville au Nord de Paris
Le campement, qui a compté jusqu'à 300 personnes est situé au nord de Paris, entre la Porte de Clignancourt et la Porte des Poissonniers.
113 personnes dont 55 enfants, ont été expulsés de leur campement de fortune en pleine trêve hivernale. Un premier groupe de femmes et d'enfants ont été emmenés en bus ce mardi 28 novembre aux alentours de 7h30.
Des hébergements provisoires
Maria, une mère de trois enfants, a pu mettre toutes ses affaires dans un petit chariot. Pour les vêtements, « on a tout mis sur nous », raconte-t-elle à l'AFP.
Des hébergements provisoires, en centre d'urgence et à l'hôtel seront proposés prioritairement aux familles dont les enfants sont scolarisés, a indiqué la préfecture de police.
Les associations dont le Secours catholique de Paris, Médecins du Monde, le Mrap ou la Ligue des droits de l'Homme ont fortement critiqué cette expulsion craignant que « la nouvelle expulsion annoncée ne brise les parcours, encore fragiles, de scolarisation et de soins de ses habitants ».
Une expulsion en pleine trêve hivernale
Les associations ont également contesté cette expulsion au vu du calendrier, la trêve hivernale ayant débuté le 1er novembre et alors même que la loi Egalité et citoyenneté, passée en début d'année, prévoit d'étendre aux habitants des bidonvilles la suspension de toutes les expulsions pendant cette période de l'année.
Cependant, le tribunal avait estimé que les habitants du bidonville des Poissonniers s'étaient installés de force sur le terrain, ce qui peut constituer une exception à la loi.
« La solution ce n'est pas deux semaines ici, un mois ailleurs », soulignait pour sa part Elena, mère de trois enfants, dont un petit Darius scolarisé dans le XVIIIe arrondissement.
Evacué en 2016, puis en février 2017, le bidonville qui s'était depuis reformé a connu mardi sa quatrième évacuation.
Source : AFP