Y a-t-il un intervalle idéal entre deux grossesses ?
En matière d'intervalle entre deux grossesses, deux écoles s'affrontent : d'un côté, les tenants de "l'épuisement maternel", qui arguent que des grossesses et des accouchements rapprochés fatiguent le corps et entraînent différents problèmes, comme des naissances prématurées et des bébés de petit poids, sans compter des difficultés pour la mère à se remettre.
De l'autre, les professionnels adeptes de la théorie de la "régression physiologique" : selon eux, plus les grossesses sont éloignées, moins le corps se souvient des mécanismes à mettre en œuvre. Résultat : des grossesses plus difficiles à obtenir et, là aussi, des complications pour bébé et maman.
Y aurait-il donc un intervalle à respecter entre deux grossesses ?
Cette étude américano-australienne suggère qu'il n'y aurait, en réalité, pas de vraie réponse à cette question ! En fait, il s'agirait de cas par cas... Les dossiers de femmes mères de 3 enfants ont été étudiés, avec une attention particulière portée à l'intervalle entre ces différentes grossesses (80 000 naissances en tout !). Ce qu'il en ressort, c'est que les problèmes rencontrés par ces mamans et leurs bébés ne sont à priori pas liés au temps écoulé entre deux grossesses, mais à un ensemble de facteurs de risques propre à chaque femme.
Ainsi, une femme fumeuse aura plus de risques qu'une autre de donner naissance à un bébé de faible poids, quel que soit le temps écoulé entre ses grossesses. De la même manière, une femme ayant des problèmes à mener une première grossesse à son terme, accouchant de façon prématurée pour des motifs d'ordre médicaux, aura plus de risques de donner de nouveau naissance trop tôt, que sa grossesse suivante survienne rapidement ou pas.
Bref, enchaîner les bébés ou prendre son temps n'a pas de rapport avec les éventuelles complications de la grossesse et de l'accouchement. Mais les auteurs recommandent tout de même aux professionnels de santé de prêter attention aux grossesses rapprochées, surtout si des facteurs de risques (médicaux, socio-économiques) sont en jeu...
Source : passionsante.be