Une secrétaire d'Etat en guerre contre la fessée
La fessée, une exception française ? Alors que de très nombreux pays ont légiféré sur les châtiments corporels, les interdisant et les punissant d’amendes, ce n’est toujours pas le cas en France. La secrétaire d’État à la famille Laurence Rossignol souhaite en finir avec cette situation et promouvoir une "éducation sans violence".
Laurence Rossignol s’est clairement prononcée contre claques et fessées au micro de la radio Europe 1 : "On peut être parents et se faire obéir sans recourir à la violence, surtout quand il s'agit de petits enfants. Il n'y a pas de petite violence", a-t-elle déclaré. Toutefois, elle n’envisage pas de législation spécifique ni de criminalisation des comportements éducatifs violents. La question reste sensible ! Plusieurs propositions de loi en ce sens ont été retoquées ces dernières années ; mais il arrive que la justice agisse envers des parents ayant la main leste…
La France est à la traîne en la matière en Europe, où 18 pays ont déjà interdit la fessée, sur la recommandation du conseil de l’Europe. Fait méconnu : le code pénal français évoque bel et bien les châtiments corporels. Le "droit de correction" permet aux parents de donner claques et fessées, mais uniquement dans le cadre familial et jamais à l’extérieur. On y précise également que le châtiment doit avoir un but éducatif, et pas d’humiliation… Des dispositions pour le moins ambigües !
Pourtant, de nombreuses études ont conclu, au mieux à l’inefficacité, au pire à la nocivité des violences éducatives envers les enfants. "Quand on voit un homme battre sa femme, tout le monde intervient ; si on voit deux adultes qui se battent, on va essayer de les séparer ; si on voit quelqu'un qui martyrise un animal, on va intervenir et, en fin de compte, les seuls êtres vivants que l'on peut frapper sans justifier que l'on puisse intervenir, ce sont les enfants" a ajouté Laurence Rossignol. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Source : pourquoidocteur.fr