Un vrai cas de grossesse fantôme
Quand Paul et Barbara font connaissance en août dernier, c'est par l'intermédiaire d'un site de rencontres. Les deux québécois se voient, se plaisent, entament une relation... Et dès septembre, Barbara annonce la nouvelle à un Paul abasourdi, mais ravi : elle est enceinte !
La jeune femme de 37 ans travaille dans un hôpital et peut donc faire réaliser facilement examens et échographies. Paul n'y est jamais convié. Un peu décevant pour le futur papa, mais pourquoi pas... Il a de toute façon bien d'autres soucis en tête puisqu'au fil des semaines et des échographies, il apprend qu'il sera bientôt père de jumeaux, puis de triplés, puis de quadruplés, et pour finir...De quintuplés !
Une nouvelle extraordinaire et hors norme ! Cependant, le couple n'a pas les moyens matériels de faire face à une telle naissance multiple. Ils font donc appel à la générosité de leurs proches et de leur réseau. Un journal local publie un article sur leur aventure, une page Facebook est créée : les futurs parents croulent sous les dons.
L'accouchement de Barbara est naturellement programmé ; mais mystérieusement, il ne cesse d'être repoussé... Enfin, le 18 mars dernier, c'est le jour J. Mais en arrivant à l'hôpital, le monde de Paul s'écroule quand on lui annonce que non seulement aucun dossier au nom de Barbara n'existe, mais qu'en plus, ses récents examens sanguins révèlent qu'elle n'est même pas enceinte... La jeune femme a été placée en service psychiatrique.
Désemparé, Paul confie qu'il n'aurait imaginé une telle issue : convaincue de sa grossesse, Barbara avait des montées de lait, des nausées et son ventre s'était beaucoup arrondi. Une telle force de conviction que des proches du couple étaient sûrs d'avoir senti bouger les "bébés" en mettant leurs mains sur le ventre de la jeune femme ! Comme un déni de grossesse à l'envers...
"Les médecins m'ont expliqué qu'elle fait une grossesse fantôme", dit Paul, qui pense surtout pour l'heure à renvoyer aux généreux donateurs les dons reçus. "Je vais retourner tous ces effets aux gens qui nous les ont envoyés ou les donner à des organisations pour des parents démunis".
Source : journaldemontreal.com