Un village soutient une maman à qui la justice a enlevé l'enfant
« Soustraction d'un enfant mineur à l'autorité légale ». C'est avec ce mandat d'arrêt que les gendarmes et les services sociaux sont venus chercher le petit Louis, 7 ans, le 17 septembre dernier devant son école.
La décision de justice impose que le petit garçon soit ramené aux Pays-Bas, le pays de son père. La méthode a choqué les parents d'élèves, la coprésidente de l'association des parents d'élèves de l'école, Céline, raconte à l'Indépendant « Sa maman l'amène le matin en classe et le soir à 5 heures, il ne la voit plus. On a voulu récupérer les clefs auprès de sa mère pour qu'il puisse prendre son doudou chez lui et quelques affaires, et bien ça n'a pas été possible !".
Violences conjugales
La maman de Louis, Bélinda, raconte qu'elle a dû quitter les Pays-Bas avec Louis à la fin de l'année dernière. Elle explique que durant son mariage, elle a été victime de violences conjugales, tant psychologiques que physiques.
Le couple fini par divorcer et une garde alternée pour Louis est mis en place.
Seulement, Belinda dit s'inquiéter pour le bien-être de son enfant, notamment à la suite d'un rapport de la protection des enfants qui semble indiquer que l'enfant ne serait pas en sécurité chez son père.
Un dépôt de plainte en France
Bélinda décide alors de prendre son fils et de venir s'installer à Montolieu. Elle décide, dans le même temps de déposer une plainte auprès du procureur de la République.
Le problème ? Les démarches prennent du temps, notamment les traductions des pièces du dossier depuis le néerlandais. Visiblement, la justice hollandaise, elle est plus rapide, puisque lundi 17 septembre, alors que les gendarmes sont venus chercher son fils, Bélinda et son avocate n'avait toujours pas reçu de retour du Procureur concernant sa plainte.
Un pourvoi en cassation
Belinda et son avocate ont déposé un pourvoi en cassation pour demander l'application de l'article 12 de la convention de la Haye qui indique qu'un enfant « intégré dans son nouveau lieu » ne pas être extradé.
Par ailleurs, Bélinda risque également une extradition vers les Pays-Bas pour y être jugée pour enlèvement. Elle risque jusqu'à 9 ans de prison si c'est le cas. Une association s'est constituée autour de la maman de Louis pour l'aider dans ses démarches. Une page Facebook a également été créée.