Trisomie 21 : feu vert pour le nouveau dépistage
Serait-ce la fin programmée de l’amniocentèse ? En donnant son feu vert au déploiement en France du nouveau test sanguin de dépistage de la trisomie 21, le CCNE pourrait bien avoir signé l’arrêt de mort de cet examen, très redouté des mamans. En effet, l’amniocentèse (prélèvement de liquide amniotique à travers la paroi abdominale, permettant de confirmer d’éventuelles anomalies chromosomiques) comporte un risque non négligeable de fausse couche, estimé entre 0,5 et 1% !
Ce nouveau dépistage de la trisomie 21 consiste en une simple prise de sang, réalisée durant la 11e semaine d’aménorrhée (9e semaine de grossesse). A partir de cet échantillon sanguin, les médecins pourront isoler l'ADN fœtal qui circule dans le sang maternel et repérer un éventuel problème. Attention toutefois : la précision de ce test n’empêchera pas, en cas de doutes (difficultés d’interprétation du résultat, par exemple), d’avoir tout de même recours aux techniques actuelles (amniocentèse ou biopsie du trophoblaste). Mais la fréquence de ces examens devrait considérablement diminuer !
Avantage de poids d’un tel diagnostic non invasif de la trisomie 21 : les risques encourus par le fœtus, qui passent de 1/100 avec une amniocentèse à 1/1000 avec cette prise de sang ! Ce test de dépistage est d’ores et déjà pratiqué aux États-unis, mais aussi en Allemagne ou encore en Suisse.