Syndrome de bébé secoué : de nouvelles recommandations
Le « bébé secoué » : quand l’adulte est à bout de patience avec un tout petit, il peut se laisser aller à le secouer pour défouler son ras le bol. Conséquences : des atteintes cérébrales gravissimes résultant de chocs du cerveau contre la boîte crânienne… En 2011, la HAS avait déjà pratiqué une action de sensibilisation des professionnels de santé à la détection d’un syndrome du bébé secoué ; cependant, les symptômes, qualifiés de « non spécifiques », rendaient un diagnostic sûr difficile.
Depuis, les techniques d’imagerie médicale, couplées à une meilleure documentation des symptômes possibles d’un bébé secoué, permettent de poser un diagnostic de façon certaine. Certains hématomes sous-duraux (résultant des chocs) et des hémorragies rétiniennes sont particulièrement évocateurs. En cas de suspicion, une hospitalisation en soins intensifs, un scanner et une IRM doivent être prescrits en urgence.
On parle de 200 cas de bébés secoués par an en France ; un chiffre très sous-estimé selon la HAS, et que ce nouveau protocole devrait contribuer à rapprocher de la réalité. 10 à 40 % des enfants touchés en meurent, les autres peuvent conserver de très graves séquelles. On le rappelle : si vous sentez que vous êtes à bout (nous sommes humains, cela arrive !), posez bébé dans son lit, sa poussette ou son transat en sécurité et quittez la pièce un moment en le laissant pleurer. Donnez-vous le temps de souffler, mais ne le secouez en aucun cas !