Suisse : des pauses allaitement jugées trop généreuses !
Les pauses allaitement font du bruit en Suisse ! A l’instar de nombreux autres pays comme la France, la législation permet aux jeunes mamans qui travaillent de bénéficier de pauses rémunérées pour allaiter leur enfant dans la journée. Dans les faits, elles servent surtout à tirer son lait sur le lieu de travail…Ce droit s’étend sur la première année suivant la naissance de l’enfant.
Mais, contrairement, au droit du travail français, la durée de ces pauses n’est pas précisée ! Une lacune à combler selon l’OIT (Organisation Internationale du Travail), dont la convention, qui protège particulièrement les salariées mamans, précise que la durée des pauses pour allaitement doit être définie. Ainsi, en France, La pause légale est de 1 heure par jour, généralement répartie en 30 minutes le matin et 30 minutes l’après-midi.
Dans le but d’adhérer à la charte de l’OIT, le Secrétariat d'État à l'économie suisse a donc proposé un projet de réglementation : les jeunes mamans auraient doit au minimum à 30 minutes de pause pour 4 heures ou moins de travail, la durée légale de cette interruption de travail rémunérée pouvant aller jusqu’à 90 minutes par jour pour une journée de plus de 8 heures. Un projet qui n’est pas du tout du goût du patronat !
L’Union du Patronat Suisse réclame en effet qu’aucune pause ne soit accordée pour une durée de travail de moins de 4 heures. Pour les journée de 8 heures et plus, il se prononce pour un système à la française de 30 minutes le matin et 30 minutes l’après midi au lieu de 90 minutes. L’organisation s’inquiète également du fait que les jeunes mamans pourraient, selon ce projet, aller allaiter hors de leur lieu de travil si elles le souhaitent.
Les syndicats, eux, se prononcent en faveur du projet du Secrétariat d'État à l'économie. Ce dernier précise par ailleurs qu’une faible minorité des salariées seulement serait concernée, puisque neuf mois après la naissance, seules 14 000 jeunes mamans suisses environ allaitent encore, totalement ou partiellement, leur enfant…Affaire à suivre !
Source : lematin.ch