Respecter la pudeur de l'enfant
L'apprentissage
L'apprentissage de l'intimité se fait très tôt. Françoise Dolto, dans ses chroniques Lorsque l'enfant paraît, y portait une attention particulière. Elle conseillait, par exemple, aux mamans de ne pas changer leur enfant en public.
Le bébé doit avoir une intimité : elle est distincte de celle des animaux, qui font tout à la vue de tout le monde.
L'homme s'habille, fait ses besoins à l'abri des autres et s'accouple dans un lieu caché.
Cela aide l'enfant à « humaniser sa sexualité », à mieux comprendre sa place dans la société.
Même si les conseils de Françoise Dolto datent des années 70, on ne peut que les suivre aujourd'hui et respecter la pudeur de l'enfant.
La collectivité et l'intimité
L'arrivée en maternelle marque le début de la vie en collectivité pour beaucoup d'enfants. C'est aussi le moment pour eux de gérer leur intimité. Ils s'ouvrent aux autres et dans le même temps, ils doivent se protéger.
Il est normal que l'enfant ait quelques réticences face aux toilettes communes de la maternelle ; c'est même plutôt normal !
Les parents ne peuvent que l'encourager à faire respecter son intimité et son corps.
Ils doivent aussi montrer l'exemple en évitant d'exposer leur corps de manière systématique à leur progéniture. Ils peuvent, dans tous les cas, en parler pour connaître le sentiment de l'enfant.
En savoir plus :
Quand la pudeur prend corps, José Morel Cinq-Mars, ed.Le Monde/Puf.
Notre article La pudeur chez l'enfant
Notre article Hygiène et collectivité : aux toilettes à l'école