Prison ferme pour l'enlèvement de leur bébé

Les deux parents qui avaient enlevé brièvement leur petite fille de quatre mois en 2014 écopent de peines fermes.
Image d'illustration

Les parents ont été condamnés à 12 et 18 mois de prison ferme à Nancy pour l'enlèvement, en avril 2014, de leur nourrisson dont ils avaient perdu la garde. L'affaire avait donné lieu à une « alerte enlèvement ».

L'enfant vivait pourtant avec sa mère

L’enlèvement avait été effectuée dans un foyer de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Toutefois, le bébé, une petite fille prénommée Mia, vivait, sur décision d'un juge, dans un centre maternel de Nancy avec sa mère, alors qu'elle n'avait plus sa garde juridique.

L'enfant avait été séquestrée quelques jours, pendant lesquelles une « alerte enlèvement » avait été lancée, ce qui, selon les avocats du couple, avait contribué à médiatiser l'affaire.

La mère, une femme de 37 ans atteinte de déficience mentale, et son compagnon d'une cinquantaine d'années - qui a reconnu le bébé mais qui n'est pas son père ont comparu, vendredi dernier, devant le tribunal correctionnel de Nancy « pour enlèvement et séquestration », a affirmé Guillaume Royer, avocat du prévenu.

Parents de sept enfants

La mère avait quitté le centre maternel avec son bébé, le soir du 17 avril 2014, ce qui avait immédiatement fait l'objet d'une « alerte enlèvement », relayée par tous les médias en France.
Les parents et le bébé avaient finalement été interpellés le surlendemain matin en Moselle, après un passage au Luxembourg et une tentative de fuite vers la Suisse. L'enfant était sain et sauf.
Lors de l'audience, le couple s'est défendu en affirmant n'avoir agi que pour le bien de ses enfants.
Parents de sept enfants - dont tous, sauf l'aîné, leur ont été retirés - ils étaient également poursuivis pour des faits similaires, commis en 2011 sur une autre de leurs fillettes. L'affaire n'avait pas donné lieu à une alerte et était passée plus inaperçue.
L'avocat du père s'est félicité d'une décision "plutôt clémente" et a conclu en annonçant que
les peines prononcées par le tribunal correctionnel étaient en grande partie couvertes par la détention provisoire.

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