Prématurité : des enfants en meilleure santé
Parus dans le British Medical Journal, ces informations encourageantes ont été collectées en étudiant les données de plus de 5 500 enfants nés en France entre 1997 et 2011. Principal enseignement de l'étude, menée dans le cadre de l'enquête Epipage 2 qui s'intéresse à la prématurité : les bébés nés trop tôt aujourd'hui sont plus nombreux à survivre au-delà de 2 ans qu'il y a 20 ans ! Et ce n'est pas tout.
Le risque d'apparition d'un handicap moteur ou sensoriel chez les prématurés a diminué de 7% sur les 20 dernières années. Selon les auteurs de l'étude, il s'agit d'une preuve tangible de l'efficacité des politiques de prévention et de prise en charge de la prématurité et des progrès de la médecine dédiée. Réseaux de soignants spécialisés, services dédiés dans les maternités, traitements préventifs administrés aux futures mères à risques pour accélérer la maturation des organes vitaux : des actions et des mises en places qui paient !
L'enquête confirme également que le temps passé dans le ventre maternel reste crucial ; la très grande prématurité (naissance avant la 28e semaine de grossesse) reste une situation extrêmement problématique. Les prématurés de cette catégorie ont en effet un taux de survie de 52% seulement. Ils sont également beaucoup plus susceptibles que les autres de développer des pathologies graves (infections respiratoires, digestives...).
Enfin, les auteurs de l'étude ont mis à contribution les parents de prématurés en leur demandant d'évaluer les capacités de leurs enfants à l'aide d'un questionnaire. 40 à 50% d'entre eux ont indiqué des compétences inférieures à la normale ; un élément à prendre en compte dans la prévention d'éventuels retards de développement chez les enfants nés trop tôt.