Plusieurs cas de bébés naissant sans bras en Bretagne
Guidel est une petite ville de bord de mer située dans le Morbihan en Bretagne. Dans cette ville de 11 000 habitants, chaque année, une centaine de bébés viennent au monde. Pourtant, depuis 2011, 4 enfants sont nés avec une main ou un avant-bras en moins.
Cette maladie s'appelle agénésie transverse de l'avant-bras. C'est, comme le précise France 3 Bretagne, une malformation très rare, qui ne touche qu'à peine 200 naissances par an dans l'hexagone.
Une cause environnementale coupable de cette malformation ?
Dans la majorité des cas, cette malformation touche les personnes ayant consommé des drogues pendant leur grossesse ou certains médicaments ou les personnes ayant une anomalie génétique.
Dans le cas des 4 bouts de choux touchés à Guidel, aucun de ces facteurs de déclenchement n'est présent. Les mamans, qui se sont connues pour certaines par hasard, sur les réseaux sociaux ou par le bouche-à-oreille pensent donc, forcément à une cause environnementale.
Cependant, à ce jour, aucune recherche n'a pas faite pour connaître les causes réelles de ces malformations. Interrogés par Ouest France, un pédiatre explique qu'il faut rester prudent « Faut-il mettre en cause l'environnement ? Les pesticides ? Les perturbateurs endocriniens ? Pour l'instant, on ne peut rien affirmer. Mais encore une fois, ça pose question ».
Ailleurs en France, dans l'Ain et en Loire-Atlantique d'autres poches géographiques ont été repérées par les autorités, et présentent, elles aussi, une concentration anormale agénésie transverse des membres.
Un rapport de Santé publique confirme le problème
Santé publique France a confirmé, dans un rapport publié jeudi 4 octobre que les cas de malformations remarqué à Guidel et en Loire-Atlantique était bien « un excès de cas » par rapport à la moyenne nationale. L'organisme publique explique cependant n'avoir pas d'« exposition commune » permettant de donner une explication à ces malformations entraînant un handicap certain.
Guidel est une commune rurale, avec de nombreuses exploitations agricoles. Pour la directrice du registre des malformations de Rhônes-Alpes, le fait que tous les cas recensés en France le sont dans des communes rurales montrerait que la recherche devrait se pencher vers les pesticides et les produits phytosanitaires auxquelles les mamans auraient été exposées durant leur grossesse. Irait-on vers un futur scandale sanitaire ? La réponse de Santé Publique semble beaucoup plus simple, elle va se contenter de porter « une attention toute particulière à la survenue de nouveaux cas dans ces régions et dans le reste de la France »...