Une assistante maternelle reconnait avoir secoué un bébé et l'avoir tué
La nourrice a avoué. Elle n'a pas supporté les pleurs de Rose et l'a secoué pour qu'elle se taise. Interrogée par les policiers, elle a fini par reconnaître les faits pendant sa garde à vue jeudi 21 juin. Elle a été mise en examen pour « meurtre sur mineur de moins de 15 ans » et placée en détention provisoire.
Tout commence le 6 juin 2018. Le papa de la petite Rose reçoit un appel d'un médecin du Samu qui lui annonce que le bébé est emmené en urgence à l'hôpital Necker, spécialiste des enfants.
La petite fille est pendant 2 jours entre la vie et la mort avant de succomber à ses blessures.
La version de la nourrice remise en cause par les médecins
La nourrice déclare à Marie et Renaud, les parents de Rose qu'il s'agit d'un accident et qu'à cause d'une douleur au bras, elle a fait tomber la petite fille.
Seulement sa version des faits n'est pas celle des médecins de l'hôpital. Ceux-ci en faisant passer une IRM au bébé constatent un hématome sous-dural, typique du syndrome du bébé secoué. L'autopsie viendra malheureusement confirmer ce diagnostic.
Une nourrice agréée
Les parents de la petite Rose n'ont pas choisi cette nourrice au hasard. Celle-ci était agréée par la PMI.
Âgée de 35 ans, l'assistante maternelle leur a été recommandée par une amie. La nounou gardait déjà le bébé de leur amie, âgé de 9 mois. « je l'ai rencontrée et elle m'a parue très fiable. Elle m'a assuré qu'elle avait déjà travaillé dans une crèche. Elle avait arrêté parce qu'elle était débordée à cause du nombre d'enfants. », raconte Marie, la maman de Rose au Parisien.
Par ailleurs, la jeune femme avait suivi une formation sur le syndrome du bébé secoué.
Interrogée par Le Parisien, la PMI explique : « nous sommes tous très choqués par ce qui s'est passé. Nous avons toujours travaillé sur le syndrome du bébé secoué mais depuis 2014, nous multiplions les actions comme des campagnes de prévention en expliquant ce qu'il faut faire et ne pas faire. Nous rencontrons le public et évidemment les assistantes maternelles. Des formations sont dispensées ».
Les parents de la petite Rose se sont rapprochés de l'association Tatiana qui accompagnent les victimes et milite pour une meilleure prévention contre le syndrome du bébé secoué. Ils veulent aujourd'hui des réponses. « On veut que ce qui s'est passé avec Rose ne se reproduise plus. Nous voulons que la PMI et le conseil général prennent leurs responsabilités et améliorent la prévention. », confie Marie, la maman de Rose.