Maltraitance : la HAS alerte les médecins
Peur de se tromper, de mettre en branle la machine judiciaire "pour rien", crainte de faire exploser une famille...
Les professionnels de santé hésitent encore trop à alerter les pouvoirs publics en cas de suspicion de maltraitance sur l'un de leurs petits patients, selon la HAS ! En effet : seuls 2 à 5% des signalements émanent de médecins...
Outre les raisons énumérées ci-dessus, les médecins pointent également un manque de formation au repérage des signes de mauvais traitements, mais aussi une fréquente absence de retours suite à leurs alertes ! Un véritable problème puisque comme le rappelle la HAS, "protéger l'enfant est un acte médical et une obligation légale". Que faire ?
Tout d'abord, informer les professionnels de santé ! Certaines situations à risques sont aisément repérables. Selon des spécialistes, prématurité et problèmes survenus dès la naissance et ayant compliquée la création d'un lien précoce parents-enfants peuvent entraîner une forme de rejet de l'enfant, se traduisant par de la maltraitance. Mais d'autres facteurs, comme les addictions parentales, la situation socio-économique, les antécédents familiaux ou encore la dépression peuvent conduire à des situations d'urgence.
Les médecins n'ont pas besoin de pousser leur "enquête" trop loin : en cas de doutes, ils doivent pouvoir passer rapidement la main à la police et aux services sociaux. A savoir : la levée du secret médical dans de tels cas n'est pas punissable, les professionnels de santé sont donc à l'abri des poursuites !
En revanche, en cas de non-signalement avéré de maltraitance, le médecin encoure jusqu'à 5 ans d'emprisonnement, 75 000 euros d'amende et une inculpation pour non-assistance à personne en danger... Bref, plus de raisons d'hésiter ! Parce qu'il vaut parfois mieux se tromper...
Source : legeneraliste.fr