Les grossesses tardives, risquées ou sans danger ?
A 57 ans, Alessandra Chiapparini et son mari âgé de 55 ans sont devenus parents pour la première fois ! Le couple d'origine italienne est en effet confronté à d'importantes difficultés de conception depuis longtemps ; dans leur pays d'origine, l'Italie, pionnier en matière de grossesses très tardives, on leur avait conseillé de se rendre en Ukraine pour bénéficier d'un don d'ovocyte, afin de contourner la loi très stricte concernant l'accès à la FIV dans les autres pays d'Europe.
Et c'est ainsi qu'Alessandra s'est retrouvée enceinte ! Entre-temps, le couple déménage en France et la future maman se fait suivre à l'hôpital de Briançon. Une grossesse sans difficultés, selon le docteur Giacomo Serboli, gynécologue au centre hospitalier. Au final, Alessandra a accouché le 3 juin dernier, par césarienne, d'une petite Greta de 2,610 kg.
Plus de risques après 45 ans
Si tout est bien qui finit bien, le docteur Serboli rappelle, à l'instar de bien d'autres professionnels de la naissance, que les grossesses tardives ne sont pas sans risques. Accoucher après 45 ans multiplie certains risques, comme l'hémorragie post-partum plus fréquente dans ces tranches d'âge et motivant souvent le recours à une césarienne. Or, se remettre d'une telle intervention est encore plus difficile à partir d'un certain âge ! On constate également davantage de retards de croissance chez les bébés : la petite Greta sera d'ailleurs surveillée pour cette raison.
Et pourtant , le chiffre des grossesses dites "très tardives" (au-delà de 45 ans) ne cesse de croître : 2 000 femmes chaque année en France donnent naissance à un bébé à cet âge. Si de très grands progrès ont été accomplis en matière de suivi de futures mères et de gestion de l'accouchement, l'aventure de la grossesse à (presque) l'âge de la ménopause reste périlleuse...
Partagez le récit de votre accouchement sur notre forum Accouchement !