Les grands débats : le trotteur, pour ou contre?
Les adversaires du trotteur lui reprochent de permettre au bébé de se déplacer sans produire l'effort de rester debout. Ils considèrent que ce n'est pas la meilleure habitude à lui donner car cela retarderait l'acquisition de la marche.
Ils avancent également le risque d'entraîner une mauvaise position du dos, le trotteur n'incitant pas l'enfant à se tenir droit.
Plusieurs études ont en fait montré que lorsqu'un retard survenait dans l'apparition de la marche chez un enfant utilisant un trotteur, il n'était que de quelques semaines.
Le problème majeur du trotteur : sa dangerosité.
Il est ainsi interdit à la vente au Canada, et selon une étude du Child Accident Prevention Trust britannique, c'est l'article de puériculture occasionnant le plus de blessures aux enfants dans le monde.
En cas d'accident (basculement ou chute dans des escaliers), c'est souvent la tête de l'enfant qui est touchée. En juin 2009, une norme européenne a imposé aux fabricants de réaliser des essais de stabilité et d'accorder la priorité à la réduction du risque de lésions.
L'argument principal en faveur du trotteur reste d'offrir à l'enfant des possibilités qu'il ne pourrait pas connaître à quatre pattes. Idéalement, il ne faut pas le proposer avant qu'il ne sache rester assis tout seul, pour être sûr qu'il tient mieux son dos.
Surtout, il ne faut jamais l'abandonner seul avec son trotteur !
Pour en savoir plus
- Clip de la Commission Européenne sur les essais de stabilité sur les trotteurs.
- Etude sur la dangerosité des trotteurs par le Groupement des Pédiatres Strasbourgeois exerçant la Réanimation.