Le mensonge, une question d’exemple
Prenez 187 enfants âgés de 3 à 7 ans. Racontez à la moitié d’entre eux qu’ils doivent absolument se rendre dans la pièce d’à côté, où les attend un grand bol de bonbons, avant d’admettre que finalement, vous leur avez menti, juste pour les attirer dans cette pièce. Quant à l’autre moitié des enfants, soyez honnêtes avec eux et demandez-leur de se rendre dans cette pièce pour jouer, tout simplement.
Un peu plus tard, tentez une expérience sur l’ensemble de vos petits cobayes : un jeu où ils doivent reconnaître des jouets, cachés par un rideau, à partir du son qu’ils émettent. Bien entendu, ce sont des jouets qu’ils connaissent déjà ! En revanche, parmi les sons, glissez-en un qui ne correspond à aucun jouet connu. Puis quittez provisoirement la pièce en prenant le prétexte d’un coup de téléphone ; que pensez-vous que les enfants vont faire en votre absence ? Tricher, ou non ?
80% des enfants à qui l’ont avait menti durant la première partie du test ont en effet été regarder derrière le rideau pour savoir à quoi correspondait le son inconnu ; et parmi eux, 90% ont menti à l’adulte en prétendant ne pas avoir triché… Chez les enfants avec lesquels on avait été honnête, seuls 60% ont eu la même démarche. A noter : ce sont les 5-7 ans qui sont concerné. L’expérience ne s’est pas révélée concluante chez les 3-4 ans, encore trop jeunes sans doute…
Bref, en conclusion : si vous mentez à votre enfant, et qu’il le découvre (ou que vous l’admettez), il y a de très fortes chances pour qu’il se mette à mentir à son tour ! Par volonté d‘imitation, selon les chercheurs, ou encore parce qu’ils ont considéré qu’ils pouvaient se permettre de mentir à un menteur…
Source : lapresse.ca