Le Brésil souhaite limiter son taux record de césarienne
56 %, c’est le pourcentage de Brésiliennes accouchant par césarienne. Ces dernières détiennent ainsi le record mondial de planifications de dates d'accouchement, alors que la moyenne mondiale ne dépasse pas 18 % et que l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande de ne pas dépasser 15 %.
Des césariennes pratiquées pour le confort de la mère
La peur de la douleur, la crainte d'affecter sa vie sexuelle, la possibilité de se faire ligaturer les trompes pour éviter d'autres grossesses sont autant d'arguments qui motivent les futures mères à programmer leur accouchement.
Une situation très confortable pour les obstétriciens, qui peuvent se libérer la nuit, les jours fériés et pendant les matchs de foot. Elle est aussi extrêmement rentable pour les médecins du secteur privé, payés à l'opération. Les étudiants en médecine ne sont d'ailleurs plus formés qu'aux césariennes au point de redouter de devoir gérer un accouchement naturel.
Pour autant, la césarienne reste un acte médical qui comporte des risques.
Des mesures pour enrayer le phénomène
Depuis janvier 2015, le gouvernement brésilien a annoncé des mesures pour mettre un terme à cette « épidémie » qui menace la santé publique.
Désormais, les risques des césariennes devront clairement être expliqués aux femmes pendant leur grossesse.
Quant aux médecins, ils devront justifier de la nécessité de l'acte auprès de l’assurance de santé pour pouvoir être remboursés.
Des propositions critiquées par les associations féministes et les représentants des médecins, qui estiment que les femmes doivent pouvoir rester libres de leurs choix.