Déclenchement : vers la fin du Cytotec
Destiné initialement au traitement de pathologies gastriques comme les ulcères de l'estomac ou du duodénum., le Cytotec est en réalité utilisé depuis des années par voie vaginale pour déclencher le travail de l'accouchement, que ce soit dans le cadre d'une IVG ou d'un déclenchement médical à terme.
Un détournement d'usage qui se révélait efficace, et même trop : graves hémorragies, déchirures utérines, douleurs décuplées, les contractions obtenues sont souvent extrêmement violentes. En cause : le dosage du médicament. Pas prévu pour cette administration, le comprimé de Cytotec devait être sectionné en fragments d'un poids très précis. Une précaution pas toujours prise...
Ce type de méthode utilisé pour déclencher un accouchement au-delà de 37 semaines de grossesse fait forcément courir des risques à la fois à la mère et à l'enfant. Déjà, en 2013, l'Agence Nationale des Produits de Santé et du Médicament alertait les professionnels de santé sur les potentiels effets indésirables graves du produit.
Le retrait du Cytotec signifie, à compter de 2018, l'utilisation systématique de produits réellement dédiés, eux, au déclenchement du travail : doses et effets contrôlés, médicaments adaptés aux différentes situations (IVG ou accouchement) ... Plus de sérénité pour les femmes !