Laits infantiles : des recommandations peu appliquées
Bien peu de pays européens semblent suivre les recommandations de l’OMS ! L’organisation souhaite en effet que l’allaitement au sein soit privilégié partout dans le monde, au détriment des préparations infantiles. Pour ce faire, l’OMS a émis plusieurs conseils, comme l’interdiction de publicité ou encore de distribution d’échantillons en maternité. L’objectif ? Faire passer le taux moyen d’allaitement maternel dans le monde de 38% aujourd’hui à 50% à l’horizon 2025.
Les recommandations sont-elles appliquées ? Bien peu. Ainsi, seuls 31% des pays européens empêchent la distribution d’échantillons, 32% les cadeaux offerts par les laboratoires aux personnels médicaux, et 35 la publicité pour les laits infantiles. En revanche, 42% onbligent les fabricants à apposer un message vantant les mérites supérieurs de l’allaitement maternel sur les boîtes de lait infantile.
Les justifications de l’OMS sont connues : privilégier le lait maternel permettrait d’éviter nombre de catastrophes sanitaires dans les pays en voie de développement, liées à l’utilisation d‘eau contaminée notamment. Pour les autres zones du globe, l’OMS rappelle que seul le lait maternel contient des anticorps spécifiques bons pour la santé de bébé, et signale que le coût élevé du lait infantile conduit les personnes les plus défavorisées à l’économiser en le diluant trop, pouvant provoquer des cas de malnutrition.