La maternité est-elle soluble dans le manque de sommeil ? (Page 3)
Essai n°5 : les huiles essentielles
Là, j'avoue, on est passé pas loin de la réussite totale. Poite n°2 a dormi d'un sommeil serein et imperturbable 2 longs mois grâce à quelques millilitres de cette potion magique chaque soir.
Et puis, l'effet s'est estompé et mes cernes sont revenues.
Essai n°6 : le laisser-pleurer
A vrai dire, le laisser-pleurer a davantage été présent en filigrane de toutes les précédentes tentatives. Le laisser-pleurer était notre non-solution, celle des nuits de cauchemar, celles des heures qui s'égrènent en amputant inexorablement notre espérance de sommeil.
Je sais que pour certains enfants, le laisser-pleurer est une véritable solution. Pour Poite n°2, laisser-pleurer ne sert qu'à recharger sa réserve de nuisances nocturnes.
Essai n°7 : la culpabilisation
"Poite n°1 aimerait bien dormir". "Papa doit se lever tôt demain matin". "Tu te rends compte que tu vas être fatiguée demain ?". "Tu crois que Mamie serait contente si elle t'entendait ?". (Quitte à avoir une belle-mère, autant qu'elle me serve à quelque chose), nous avons fait preuve d'une créativité sans borne pour éveiller la pitié de Poite n°2.
Bilan : Poite n°2 n'est pas culpabilo-compatible. Autant être honnêtes, pourrir nos nuits elle s'en fout comme de sa première lingette.
Essai n°8 : la bienveillance
Sans vouloir enfoncer les portes ouvertes, la bienveillance est encore ce qui marche le mieux avec notre cadette.
Nous nous levons, nous recouchons calmement mais fermement la malfaiteuse et nous repartons. En cas de rébellion, nous déversons tout notre fiel sur... son doudou. Oui, engueuler le doudou ça soulage le parent ensommeillé, ça ne vexe personne (le doudou étant totalement dépourvu d'ego) et surtout, ça fonctionne plutôt bien.
Voilà, avec toutes ces techniques, Poite n°2 est actuellement capable d'aligner une semaine entière de nuits parfaites. C'est son record personnel, record qu'elle veille nuit après nuit à ne surtout pas dépasser (il ne faudrait pas que ses parents chéris deviennent moins endurants à la longue).
Malgré tout, Poite n°2 et nous avons trouvé notre modus vivendi. Nous acceptons quelques réveils nocturnes, elle accepte de nous laisser 4 ou 5 nuits de récupération.
J'ignore jusqu'à quel âge elle se réveillera bruyamment, je préfère d'ailleurs ne pas y penser, mais après des mois de remise en question j'ai admis que mes nuits de multipare ne ressembleront plus jamais à mes nuits de nulli.
Et peut-être que finalement, la solution était dans cette acceptation.