La chaleur provoquerait l’accouchement
Fin de grossesse et fortes chaleurs ne font pas toujours bon ménage : celles qui ont connu cette situation le savent bien ! La canicule rend pénibles les derniers jours avant l’accouchement : on transpire, on est mal, on ne parvient pas à se rafraîchir, les oedèmes liés à la rétention d’eau peuvent faire leur apparition…
Mais les épisodes de chaleur conduiraient également à des pics de naissances légèrement prématurées, selon des chercheurs de l’université de Montréal ! Mamans en fin de grossesse aujourd'hui, tranquillisez-vous : la douceur actuelle ne vous fera pas de mal, puisque cette étude porte sur de véritables épisodes de canicule, à plus de 32° pendant plusieurs jours, survenus dans la ville canadienne entre 1981 et 2010.
Sur 300 000 naissances enregistrées sur la période, 20 000 ont eu lieu durant la semaine suivant une journée particulièrement chaude. Parmi ces accouchements, une faible proportion a effectivement eu lieu de manière légèrement précoce, entre 37 et 38 semaines d’aménorrhée. Des naissances qui peuvent à peine être qualifiées de prématurées, puisqu’elles ont la plupart du temps été sans conséquences sur la santé du bébé !
Un pic de chaleur d’une durée de 3 jours entraînerait 17% de risques d’accoucher plus tôt, et 27% s’il se prolonge de 4 jours à une semaine. Mais si ces données sont valables pour Montréal et les villes au climat équivalent, il n’en va pas de même partout dans le monde : ainsi, à Brisbane en Australie, un pic de chaleur à 25° "seulement" augmente de 10% le risque de naissance précoce par rapport à une température ambiante de 21°…
Selon les auteurs, la chaleur et l'inconfort qu'elle procure provoquerait un stress qui précipiterait la mise en route du travail, et la déshydratation entraînerait une baisse de l’afflux sanguin vers l’utérus, un autre facteur de déclenchement de l’accouchement.
Source : pourquoidocteur.fr