L'enfant hospitalisé : fractures du jeune enfant, la prise en charge
La prise en charge des fractures des membres d'un tout-petit doit tenir compte de :
- l'âge de l'enfant,
- de son potentiel de croissance résiduel (l'évolution ultérieure de sa croissance),
- des capacités de correction ou au contraire du caractère irréversible de certaines lésions.
La classification de Salter et Harris permet de classer les fractures propres à l'enfant et ainsi de fournir, dès l'accident, un pronostic sur la croissance résiduelle :
- fracture en motte de beurre : c'est une fracture en nombreux petits fragments ;
- fracture en bois vert : une face de l'os se présente en lamelles : l'une est cassée et l'autre est courbée ;
- fracture sous-périostée : c'est une fracture incomplète ;
- fracture plastique : l'os présente une déformation sans trait de fracture ;
- fractures touchant le cartilage de croissance : les fractures touchant les extrémités des os longs.
La prise en charge du jeune enfant doit consister à offrir la meilleure réduction et la meilleure contention avec le minimum d'intervention chirurgicale. C'est pourquoi, dans la mesure du possible, un traitement orthopédique sera toujours préféré à une action chirurgicale. Par ailleurs, les ostéosynthèses (réparations de la fracture) par plaques ou par clous ne doivent pas être pratiquées avant la fin de la croissance.