3ème plan autisme : les établissements d’accueil bénéficieront d’un label spécifique
La dernière réunion du Comité national autisme a permis de réaliser un bilan du 3e plan autisme, qui en est maintenant à la moitié de son échéance. Les participants ont pu revoir les dispositions prises depuis 2013 tout en mettant en place les mesures pour la période 2015 à 2017.
Un grand retard pour la France
En ce qui concerne les structures d’accueil, dédiées notamment à l’éducation, et le diagnostic précoce de l’autisme, la France accuse un retard conséquent par rapport à ses voisins européens. Même si les autorités de santé ont recommandé un certain nombre de méthodes depuis 2012, force est de constater qu’il est actuellement difficile de trouver des accompagnants et des soignants qui ont été formés à ces techniques. Par ailleurs, les professionnels de santé se montrent généralement réfractaires à ces nouvelles dispositions.
Un changement d’approche
Tout ceci explique un abandon de l’approche psychanalytique qui était en vigueur en France depuis des dizaines d’années par l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médicaux sociaux (ANESM) ainsi que la Haute autorité de santé (HAS). L’efficacité de cette méthode étant jugée limitée, elles se tournent désormais vers des approches comportementales et éducatives. D’après Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargé des Personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, le gouvernement souhaite modifier la façon de prendre en charge les personnes qui souffrent d’autisme.
Vers un label des établissements d’accueil
Pour la secrétaire d’État, les moyens financiers sont disponibles avec des orientations claires associées à des référentiels et des outils exploitables. Cela devrait élever le niveau de qualité des réponses pour satisfaire les besoins des malades et de leurs familles. Elle préconise une évolution des pratiques dans les établissements et les services médico-sociaux, d’où l’instauration d’un label de qualité autisme pour que ces structures d’accueil évoluent vers l’application des recommandations données. Ce programme est déjà en cours de test dans plusieurs centres volontaires de quelques régions. Il devrait cependant se généraliser d’ici le mois de juin 2015.